Le CACES est une recommandation émanant de la CNAM. Bien que ne relevant pas d’une obligation, ce type de certificat est une assurance pour les entreprises qui souhaitent accroître le niveau de sécurité en matière de conduite d’engins spécifiques tels que les chariots élévateurs. L’obtention de l’autorisation est soumise à certaines conditions.
CACES : condition préalable pour conduire un engin élévateur
Manier un
chariot élévateur nécessite un certain savoir-faire ainsi que des connaissances particulières. Les engins de
manutention servent énormément pour le transport de palettes, le déchargement et le chargement de marchandises dans les dépôts ou magasins. En France, pas moins de 9 000 accidents et des centaines de blessés, voire des décès, sont dus aux accidents liés à la manipulation d’appareil élévateur. Collisions, chutes, heurts avec les piétons…, les causes sont nombreuses. C’est la raison pour laquelle le fait d’
utiliser un chariot élevateur en sécurité ne peut pas être à la portée de tout individu, bien que celui-ci dispose d’un permis de conduire classique.
Le CACES ou certificat d’aptitude à la conduite en sécurité a été justement mis en place par la CNAMTS, pour réduire les risques d’accident. Son obtention est précédée d’une formation spécifique qui garantit que l’employé dispose du savoir-faire et des connaissances indispensables pour utiliser un chariot élévateur en sécurité.
Un certificat spécifique à chaque type d’élévateur
Le dispositif CACES a subi quelques modifications début janvier 2020, la CNAM ayant instauré de nouvelles modalités d’obtention de l’autorisation en fonction du type d’engin à conduire. Ainsi, à compter de cette date, le CACES destiné aux chariots élévateurs et qui se substitue à l’ancien R389 est le R489. Si auparavant, on distinguait cinq catégories d’engins concernées par l’autorisation, on recense désormais neuf sous-catégories. La catégorie 1A correspond donc au classique transpalette à conducteur porté. Le CACES 1B est destiné aux véhicules d’une hauteur d’élévation inférieure à 1.20m.
Ensuite, les catégories se différencient en fonction du tonnage du véhicule : 2A pour les engins de moins de 2 tonnes, 2B pour les moins de 25 tonnes et 3 pour le chariot élévateur frontal en porte-à-faux (< 6 T). La catégorie 4 est réservée au
chariot élévateur frontal en porte-à-faux (> 6 T). Dès lors que vous devez conduire un véhicule avec une capacité d’élévation de plus de 1.20 m, il vous faudra passer un CACES de catégorie 6. Le certificat n’est valide que pour une durée maximale de 5 ans. Pour pouvoir continuer à conduire un engin
en toute sécurité, vous devrez renouveler votre autorisation.
Conduite en toute sécurité : la formation CACES
Bien que le type de CACES corresponde à un genre d’engin
élévateur et une tâche bien définie, les modalités de formation sont similaires. La formation se compose généralement d’une partie théorique, qui vise à acquérir les connaissances essentielles en matière de prévention et de sécurité. Le second volet est consacré à l’apprentissage de la conduite en elle-même, ainsi qu’aux différentes conditions pour conduire l’engin en toute sécurité. L’ensemble du cursus peut durer près de 5 jours, en fonction du degré de perfectionnement souhaité, ou du fait qu’il s’agisse d’un renouvellement ou d’un recyclage. Théoriquement, l’employé obtient, à l’issue des diverses séances, toutes les connaissances requises pour réduire les risques d’accident.
D’autre part, en fonction du type de véhicule, le futur conducteur est aussi formé au métier auquel il est voué. Par exemple, si vous souhaitez passer un CACES de catégorie 3, vous allez suivre des cours sur les responsabilités et devoirs d’un cariste. Dans la pratique, les formations ont pour but de permettre au salarié d’effectuer les vérifications et les essais de prise de poste, de conduire, de circuler et de manier correctement une grue ou un chariot. Il saura également vérifier si les charges à transporter correspondent aux capacités portantes du véhicule utilisé.